Ruth Jaelyn Pawlitzkivingt et un an - allemande - relation libre - vendeuse en supermarché - bisexuelle - indomptable .
Histoire :
CHAPITRE 1 : « Salut a toi mon père, toi que je n'ai pas connu. »Ma main se resserre contre ma poupée alors que j'enfouis mon visage sous ma couverture. Sa voix, j'entends sa voix dans ma tête alors qu'elle, elle pleurs en lui répétant d'arrêter. J'entends ses pas dans l'escalier, je sais ce qui va se passer. Ma main se resserre un peu plus et mes yeux ses ferment. Je me le répète, faut pas pleurer, faut pas pleurer sinon maman elle sera triste. Des fois je lui dis, pleurs pas maman, pleurs pas. C'est pas grave. Y a ses pas qui grincent, je voudrais lui dire d'arrêter. Il bouscule ma porte et la lumière du couloir vient inonder ma chambre. Des jouets a la pelle, des jouets d'enfants. Il parle jamais, sauf pour me hurler combien il me déteste. J'entends ma mère qui lui murmure
« Calmes toi James, calmes toi, elle a rien fait la petite. » Il attrape ma couette par un coin, et il la balance au pied de mon lit. Je m'y attends, pourtant je laisse échapper un cri. La vérité c'est qu'il me fait peur. Il attrape le col de mon pyjama pour me forcer a me redresser. Ce que je fais. Je peux pas lui non. Je ne veux pas qu'il me fasse mal. J'arrive pas a croiser son regard, je fais même tout pour le fuir. Y a ses mains qui tremblent, et son haleine qui empeste l'alcool. Il arrache la poupée de ma main et la propulse violemment contre un mur. Ça fait un bruit sourd, faut pas que je pleurs, non faut pas. Ma mère a quitté ma chambre. Elle doit être en bas, comme d'habitude, une cigarette entre les lèvres, sont corps habité par de nombreux tremblements. Je le vois bien dans ses yeux qu'elle a peur. Mais elle dit rien. Elle fume, elle reste seule. Elle le laisse faire, et quand c'est finit, elle vient se placer dans l'encadrement de ma porte. Elle croit que je dors mais c'est pas le cas. Je sais que quand elle est là a me regarder, elle a envie de tout laisser tomber. Dans sa main, il enlace mon cou, et balance violemment ma tête vers l'arrière.
« Papa... Tu me fais mal... » Sa main s'abat contre ma joue.
« Tu m'appelles pas comme ça t'as compris ? T'es même pas autorisée a parler putain de gamine ! Lèves toi et retire ton pyjama. » On est l'hiver et j'ai un peu froid. Je retournerais bien me glisser sous mes draps, pourtant je me lève, je déboutonne ma chemise, et je me place là, juste là, dos a lui. Il maitrise son geste, et retire sa ceinture avant de se mettre a rire. Il a un rire qui me fait peur. Un rire méchant que souvent j'entends la nuit, quand je rêve. Je ferme les yeux, et le cuir vient une première fois lacérer mon corps. De mes bras, je tente de cacher ce qu'il y a encore a cacher. J'ai soudain chaud, beaucoup trop chaud. Y a cette chose qui danse contre mon dos, et ce liquide brûlant qui me glace le sang. Maman j'ai peur, maman, s'il te plaît, aides moi. Le dernier coup retentit, et mon corps de gamine s'effondre sur le sol, sans vie. La porte de ma chambre se ferme, je vois juste la lumière, juste un fin halo, alors que ses pas s'éloigne bruyamment. De ma main, j'attrape ma poupée, de l'autre, je fais glisser la couverture sur mon corps nu. J'ai froid, beaucoup trop froid. Je veux pas mourir tu sais. Et puis y a ces larmes sur mes joues, ses larmes que je balaye d'un revers de main. Les draps rougissent, et je me recroqueville sur moi même. Pleurs pas maman, c'est pas grave. La porte s'ouvre a nouveau, et j'entends juste sa respiration irrégulière. Je ferme les yeux que j'entends qu'elle s'approche de moi. Je ne veux pas qu'elle sache, je ne veux pas qu'elle voit. Alors délicatement, ses bras viennent soulever mon corps enveloppé dans l'épaisse couverture. Elle me réinstallera dans mon lit, pleurera quelques minutes en croyant que je ne l'entends pas. J'ai six ans. Souris maman, souris.
CHAPITRE 2 : « Les seins de Marilyn ou les saints de Marie, tu sais moi je m'en fout. »Allongée sur le lit, je laisse s'échapper la fumée d'entre mes lèvres. Une cigarette, une simple cigarette, voilà que je ressemble a ma génitrice. Mon corps ne ressemble pas tout a fait a celui d'une femme, plutôt a celui d'une enfant. L'homme a mes côté dépose un dernier baiser contre ma peau avant de se lever, déposant plusieurs billets sur la table de nuit. Il m'adresse quelques mots auxquels je ne répondrais pas. Le voilà disparut, me voilà seule dans cette chambre d'hôtel. Mes doigts saisissent l'argent alors que mon ventre pousse un grognement plaintif. Lui aussi, il a faim. Alors je me lève, et j'enfile les vêtements que j'avais déposé un peu plus tôt sur une chaise. Ils payent et je me rhabille. Comme si c'était normal. Ça ne me gêne pas vraiment, qu'ils me voient comme ça, y a juste quand je me lève, qu'avec mes bras je tente de cacher ce qui peut être caché. Alors tu vois, je m'habille et je fourre l'argent dans ma veste. On aura peut être de quoi manger pendant un petit bout de temps, je pourrais peut être même payer les médicaments de maman. Ce soir, je mangerais seule au fast-food. J'ai envie d'un hamburger, avec des frites. C'est pas souvent que j'ai l'occasion de le faire. Souvent le soir, quand je rentre, y a l'infirmière qui part et je dois prendre le relais. Je suis pas infirmière moi. Je sais pas comment faire, et puis, la voir allongé sur son lit, ça me file la frousse.
Arrivée là bas, y a encore du monde, et je me glisse dans un coin, a l'écart des gens. Mon dieu ce que j'ai faim. Pourtant je souris en glissant une énième cigarette entre mes lèvres. Un jour j'en suis persuadée, ma vie aura changée et puis je me mettrais peut être même au dessin, je dessinerais des fleurs, et puis promis, j'arrêterais de fumer. La serveuse m'apporte de quoi faire taire les grognements de mon chère ventre. On parle pas mal lui et moi, mais ça finit souvent en disputes. Il comprend pas que je peux pas écarter les pattes a chaque fois qu'il a la dalle, que la priorité, c'est pas de manger, même si j'avoue, j'aimerai bien. Mais faut payer cet idiot de médecin qui fait payer ses visites mille fois trop chère. J'y arriverais pas. Je rêve d'aller au cinéma. Y a ce film dont ils parlent tous. Une comédie romantique, un truc ou on rigole et ou on rêve au grand amour. Oui, je voudrais me faire un ciné. Les minutes passent et je passe avec elle. Peut être qu'il faudra que je propose a Oscar et Meine de m'accompagner.
CHAPITRE 3 : « Demain nous verrons bien toujours pire je suppose, au plus bas du tréfonds de la nature humaine. »Il glisse sa main sous mon tee shirt, embrasse ma joue et sort de la maison. Alors je m'assoie au bord du lit, et dépose ma main contre le front de cette femme au visage couvert de rides. Elle a pourrie ma vie. J'attrape les cachets sur sa table de nuit, et je les glisse dans sa bouche entre ouverte. J'ai encore du mal, a prendre soin de ce légume qui m'a mit au monde. Alors je me lève, et je sort de ma poche un paquet de cigarettes et puis j'en glisse une a mes lèvres. Faudrait que j'arrête, un jour. Alors je sort dehors, dans le cours devant la maison. Il est là, il me regarde comme si j'étais une sorte de bijoux bien trop précieux. Moi j'arrive pas a croiser son regard. Il pourrait être mon père, au lieu de ça, il se dit fou amoureux et refuse de me faire payer les consultations. De toutes façon, moi toute seule, j'avais plus les moyens de payer. Il s'approche de moi, et glisse sa main dans mes cheveux.
« T'es jolie Ruth, mais tu devrais te reposer. » Sauf que je veux pas dormir, la journée, je bosse au supermarché d'à côté, et puis le soir, je la surveille. Il embrasse mon front alors qu'un nuage de fumée s'échappe d'entre mes lèvres. Il m'a jamais touché. Quelques caresses, des baisers sans valeurs. Il dit que je lui rappelle l'époque où il était jeune et insouciant. Il dit aussi qu'il est amoureux. Moi, ça me passe par dessus la tête. Alors quand il s'assoit au volant de sa voiture, je me contente de hocher les épaules. Un nouveau message. J'attrape mon portable et puis je souris. Ces deux là, ils m'amusent vachement, et puis, ça change les idées, de passer du temps en leur compagnie. Le message, c'est Meine qui l'a écrit, il dit qu'y a une soirée au bar, et puis qu'il faut que je vienne. Il est bizarre Meine. C'est comme si j'aimais de plus en plus le temps que je passe avec lui, et puis, c'est comme si ça m'ennuyait, de voir toutes ces filles qui papillonnent quand il leur adresse un sourire. Et puis, quand c'est a moi qu'il offre ses faveurs, je me sent comme une petite fille. Il ressemble pas aux autres. Putain je deviens barge. Je glisse le portable dans ma poche, et j'écrase la cigarette contre le sol. Peut être qu'un jour, a tous les deux, faudra que je leur parle du docteur Maboul.
« M'man, je sort ! Je rentrerais pour ton petit dej' ! » Ah oui, parce que je vous ai pas dis ? Cette femme là, incapable de sortir de son lit, ou même de prononcer le moindre mot, oui, cette femme aux yeux ouverts dans le vide, c'est ma mère, celle qui venait me protéger dans le plus grand secret quand j'étais qu'une enfant. C'était juste un accident, mais depuis, elle comprends plus grand chose de ce que je lui dis. La vérité, c'est qu'elle a voulut mettre fin a ses jours. M'abandonner comme l'avait fait l'homme de sa vie. Il s'est tiré avec la voisine, une nana qui bossait dans une cave a vin. Tu m'étonnes que le choix il a été vite fait. Sauf que ma mère, elle l'aimait. Et puis, le pire, c'est que moi, bah elle je l'aimais, alors quand elle s'est retrouvée comme ça, comme des corns-flakes qui flottent dans un bol de lait, bah j'ai voulut l'aider, comme j'ai pu, en trouvant l'argent où il était, et puis, en lui prêtant mon temps. C'est pas tout ça, mais moi, y a mes meilleurs copains de quand j'étais une petite fille qui m'attendent. Les hommes de ma vie.
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Goûts :
Films ; Into the wild , August Rush , Requiem for a dream , V pour Vendetta
Idole ; Aucune, y en a pas besoin
Endroit ; Les forêt , Les endroits bondés de monde , Les magasins de jouets , Les musées
Ville ; Paris , Londres, Denpasar , New Deli
Liquide ; Vodka , Jus d'ananas , Eau gazeuse
Saison ; Le printemps
Hobbies ; Dessiner, Lire, Le cinéma
Livres ; Balzac et la petite tailleuse chinoise , Mygale , Les fleurs du mal ; Hygiène de l'assassin , Les combustibles , Journal d'hirondelle
Groupes ; The rolling stones , The beattles , Telephone , La rue ketanou , Louise attaque , ACDC
Sport ; Le sport de chambre ? Non pour de vrai, rien du tout
Objet fétiche ; Un collier avec une petite fée en pendentif
Phobies ; Les clowns , Le vide
Pêché mignon ; Les fraises tagada
Fantasme ;Faire l'amour dans les champs
Cigarettes ; Lucky Strike
Parfum ; Nina de Nina ricchi