DARE RESIST TO DRUG AND VIOLENCE - RETO, APRIL ET HUGO.

(C) SOUR YESTERDAY

DARE RESIST TO DRUG AND VIOLENCE

Ordre de passage : Reto, April, puis Hugo.

Le son résonne, les gens dansent et se trémoussent avec une joie intense, l’electro bat son plein dans l’enthousiasme étouffant des berlinois. Tous les vices règnent avec un air mesquin dans ce concert, les gens rient, boivent et se mêlent à la décadence en groupe. Le bruit est répétitif, avec des accompagnements de musique qui permettent aux jeunes filles de pratiquer tous les pas de danses qu’elles connaissent. Un des premiers concerts, et ce festival est plein de promesse, les gens semblent charmés.

Un jeune garçon au regard perdu semble vibrer sous les résonances ininterrompus du DJ qui s’émoustille devant tant d’agitations, un autre semble écouter avec insistance, et une jeune fille se pavane en inventant des pas de danses qui faisait pâlir d’envie. La drogue passe, l’alcool règne, et on sent les tensions qui viennent. Quiproquos ou non, envie ou non, nos trois héros se retrouvent pris au piège dans un petit couloir du concert. Ils apercevaient de loin la folie environnante que ce genre d'évènement génère et ne savaient pas s'il fallait choisir entre l'euphorie ou la peur.

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« Le tout est un mélange de lumières et de sons, pas toujours très agréables, mais extrêmement bien assorti. Mais cela, ce serait trop réducteur. Ici, on sent aussi le Vice qui se promène, fidèle serviteur secret de la Violence et parfois de la Mort, le Vice qui s'empare des âmes des imprudents qui n'ont pas eu la prévoyance de s'en protéger. C'est si facile après tout de se laisser prendre à ce jeu-là, surtout quand l'air semble lourd d'alcools forts et de drogues partagées. Tout le monde s'amuse, tout le monde passe un bon moment. Musique, ô musique, tu animes les cœurs. Mais il vient toujours un moment où le paradis devient réalité... »

Je me demande ce que je fais là.
Ou plutôt, je sais pourquoi je suis là, oui. Je suis là pour le concert, pour ce rythme entraînant, l'ambiance de la foule. J'ai un peu bu, mais pas trop, je ne sais pas, je ne suis pas un saint. De toute façon, je suis majeur, j'ai le droit de faire ce que je veux. Ce n'est pas ça le problème. Je me sens si bien ici, je suis en quelque sorte fasciné par tout ce qu'un DJ peut faire avec quelques petits boutons de rien du tout - entres autres. Non, ce n'est vraiment pas ça.
Je suis venu avec ma petite bande d'amis, et avec Antje. Assez vite d'ailleurs, nous nous sommes isolés pour... enfin, vous savez très bien ce que je veux dire. Ce qu'on fait avec sa copine. Pour ce soir, je n'ai prévu qu'une seule feuille, et encore, elle est minuscule. Je ne l'ai prise qu'en cas d'extrême nécessité, au cas où j'aurais besoin urgent de m'exprimer. Autrement, j'ai bien l'intention de faire comme d'habitude, c'est-à-dire gesticuler silencieusement jusqu'à ce qu'on me comprenne. Mais avec Antje, pas vraiment besoin de cette méthode. Je crois tout à fait à ce que disent certains, qu'on peut parler avec les yeux. Quand je la regarde, elle sait toujours à quoi je pense... à moins que ce ne soit une astuce typiquement féminine ? Effrayant, non ? C'est vraiment compliqué, les filles...
Antje est bien plus à l'aise que moi dans ce genre de milieux. Et pourtant, je ne me débrouille pas mal, vous savez, c'est juste que c'est toujours dur de s'intégrer quand on ne peut pas parler. C'est plutôt que sur ce point, ma mère me couve trop... quoique, avec sa grossesse, ça va peut-être se relâcher. Aussi, je ne sais pas trop comment je me suis retrouvé dans ce petit couloir. C'est là que je me suis demandé ce que je faisais là. C'est vrai quoi, je me sens brusquement étranger au concert. Pourquoi ai-je quitté Antje, au juste ? Je voudrais bien y retourner, mais non, tout cela me fait peur... Je sens qu'ils vont commencer à se battre, ou quelque chose dans le genre. Un opportuniste, voyant que je suis encore sobre - enfin, juste légèrement éméché - me propose de la vodka. A même la bouteille... j'aurais bien accepté, mais je suis seul et ça sent le roussi. Je préfère que quelqu'un puisse parler pour moi avant d'accepter, ici je me sens sans défense. Je fais un geste de refus de la main, il ne semble pas comprendre, sauf que je ne peux pas le dire de vive voix. Comme il insiste, je lui prends la bouteille, en avale une petite gorgée - tiens, c'est quoi cet arrière-goût, il a dû mettre quelque chose à l'intérieur - et m'éloigne de lui. Antje et mes amis ne sont nulle part...

Mon Dieu, que la soirée me paraît longue tout à coup...

Citation :: ‎"Quoi que vous ferez, ce sera insignifiant, mais il est très important que vous le fassiez." Ghandi

-Désolée de vous dérangez, mais ce jeune homme

N'a pas l'air partant pour boire, pourriez-vous s'il vous plaît, aller embêter quelqu'un d'autre? merci.

Spoiler:

J'inspire doucement l'air dans mes poumons. Le froid d'octobre s'insinua dans mes poumons et je ris légèrement. Accoudé au balcon, vêtu d'une veste de sport j'observe les passants plus bas. Il fait sombre, bientôt il fera nuit. Ce soir il y a un concert ou je ne sais quoi. On me demandé d'y aller. Vingt-huit fois, je compté. Vingt-huit personne différentes. Je crois que j'aime pas les soirées ou trop de monde veuille que je vienne. Tant pis. Je soupire et allume une clope. Je jette la cendre négligemment dans la rue. Attention mesdames et messieurs, il pleut des cendres. Je fais demi tour et m'engouffre dans le salon. Je regarde ma dernière ligne de coke sur la table. Je vais dans la salle de bain, enfile un jeans Galliano, un débardeur blanc en coton, un pull de coton par dessus. Je soupire et décoiffe mes cheveux. J'enfonce une casquette hip-hop par dessus. J'ai l'air d'un pauvre ainsi je trouve. Pauvre c'est vite dit, disons une personne qui gagne moins de 4mille euros par mois. Bon d'accord, j'ai l'air d'une personne normale. Je prend on parfum, puis le repose après m'en être appliqué. Je regarde mes yeux; je suis presque pas défoncé. Je souris. Je prend mon GSM, mon paquet de clope, mon porte-feuille et mon trench coat. Je l'enfile et enfila aussi des chaussure en cuir, de simple basket fine. Je passe par le salon, mon regarde tombe sur ma table. Sur la poudre, je soupire. Je passe mon doigt dessus, en aspire un peu puis souffle dessus, éparpillant la reste à des centaine d'euro sur le sol. Dorota passera derrière. Je pousse la porte et m'engouffre dans les escalier de l'immeuble. Je descend dans le frais et m'engouffre dans ma voiture.

Il y a du monde, autour de moi tout le monde bouge, danse. Je voit B. je vais vers elle, lui dit bonjours. Puis c'est le tour des embrassade, je m'éclipse pour taxer un verre à Chrisi. Je le prend puis m'éloigne. J'ai laissé mon trench dans ma Porsche. Tant mieux. Je vois une fille. Plutôt simple je ne sais pas pourquoi mon regard s'accroche sur elle. Puis je réalise. April c'est ça?! Je m'approche et l'entend parler. Désolée de vous dérangez, mais ce jeune homme n'a pas l'air partant pour boire, pourriez-vous s'il vous plaît, aller embêter quelqu'un d'autre? merci. Je souris en approchant. Et bien la jeune fille réservée aime défendre les autres à se que je vois. J'arrive et me plante derrière elle. Aller dégagez. Vous êtes pas les bienvenu... tu aurais pu les envoyer bouler mec...ils t'auraient pas fait grand chose je lui souris simplement, presque amicalement. Et bien April me mettrait-elle de bonne humeur. Je me tourne vers elle, un sourire adorable aux lèvres. Quelle coïncidence. Enchanté mademoiselle. J'aime parler à moitié française, je trouve ça drôle. Je lui souris.

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Ce que je ne sais pas, c'était que je vais bientôt recevoir de la compagnie.

C'est une jeune femme, peut-être plus vieille que moi, peut-être plus jeune, à vrai dire avec cet éclairage pourri qui met l'ambiance, c'est dur à déterminer, on ne peut pas bien apercevoir les traits, juste de vagues formes aux couleurs artificielles. Toujours est-il qu'elle s'approche de moi. Ce n'est pas Antje, non, Antje je l'aurais reconnue. Mais elle a quelque chose comme elle, je ne saurais pas définir quoi. Du moins, pas avant qu'elle prenne la parole. Elle s'adresse à celui qui m'avait importuné avec la bouteille, j'aurais voulu lui dire que c'était bon, qu'il n'y avait pas à s'en faire, j'avais bu et il allait me lâcher les baskets, mais elle lui fait bien comprendre que je n'en veux pas. Ah, quelle ironie du sort, maintenant ce sont les garçons qui sont sauvés par les filles. Je ne lui en veux pas, je lui suis plutôt reconnaissante de me porter secours, ce n'est pas facile quand on ne peut pas parler. Mais cela reste quand même gênant. Certes, on ne peut pas voir si je rougis alors que mon visage est illuminé d'une écœurante lumière violette ou verte, cependant cela ne reste pas confortable.
Là dessus, c'est au tour d'un jeune homme d'arriver. Mais toujours pas un de mes amis, non, lui non plus je ne le connais pas. J'ignorais que les gens étaient si sympathiques de nos jours. Enfin, qu'il fasse par cela par charité ou juste parce que la jeune femme est à mes côtés, je m'en moque un peu : il en rajoute quand même une couche. Puis il se tourne vers moi et m'annonce « tu aurais pu les envoyer bouler mec » mais va le faire avec des gestes, encore heureux que j'aie une excuse. Dans un autre contexte où j'aurais pu parler, je lui aurait sauté à la gorge en le traitant de pauvre con. Même son sourire, que je pourrais considérer comme amical, n'y aurait rien changé. Mais il ne peut pas savoir, et c'est vrai que je n'ai pas fait grand chose pour me défendre. Il salue la fille, utilise un mot de langue étrangère, sans doute du français même s'il est plus dur de se comprendre. J'ai peur qu'ils m'oublient, tous les deux. Je veux dire, je n'ai pas l'intention de squatter, mais je ne peux pas nier que j'ai besoin d'aide, ainsi isolé sans parole, et puisque ces deux-là semblent suffisamment sympathiques... je me dépêche de sortir ma feuille et mon stylo, puis je griffonne quelques mots. Puis je la passe à la fille.

« Je suis muet. Mais pas sourd. Alors merci. »

Je le précise, parce que si les sourds sont toujours muets, la réciproque n'est pas vraie.
J'ignore s'ils connaissent le langage des signes. De toute façon, cela n'a pas d'importance, moi non plus je ne le parle pas. Je serais drôlement embarrassé si l'un d'eux, par le plus grand des hasards, fréquentaient un sourd et me demande de communiquer ainsi. Je n'aurais qu'à dire que c'est trop récent. Je n'ai pas envie d'étaler ma vie privée et d'expliquer ce que je ressens, pourquoi je ne peux pas apprendre ce langage.
En plus du message, je lève le pouce. C'est une manière de leur expliquer que ce geste, dans ma propre gestuelle, signifie merci. J'affiche un sourire forcé sur les lèvres ; parce que oui, je passe un bon moment, mais non, être obligé de passer ce moment difficile où je dois avouer mon handicap me pèse. Pas de quoi se mettre à danser et faire semblant que je suis heureux de ne pas savoir où sont mes potes.
Quand la feuille a été lue par les deux, je la reprends et note :

« Il a mis quelque chose dans la bouteille. »

Je ne sais pas si vous maîtrisez l'abréviation allemande. En fait, c'est extrêmement dur, surtout pour un étranger : nous abrégeons beaucoup de mots en ne mettant que la première et la dernière lettre. Comme ma feuille était petite, j'avais donc utilisé ce code-là, sachant qu'ils sauraient de qui je parlais. Je ne vais pas prétendre que j'aime parler en sms, mais c'est parfois utile. Surtout quand on a été trop con pour ne pas penser qu'on aurait peut-être besoin de se débrouiller avec un peu plus de papier que cela.

Aller dégagez. Vous êtes pas les bienvenu... tu aurais pu les envoyer bouler mec...ils t'auraient pas fait grand chose

Quelle coïncidence. Enchanté mademoiselle

-hey salut, Hugo

-Je m'appelle April Saltzman, mais April suffira ravie de te connaître. Pour ce qui concerne ce que tu viens d'avaler tu veux aller voir un médecin?

Hey salut, Hugo Je lui souris. Finalement j'ai bien fait de venir à cette soirée, fête ou je ne sais quoi. Faudra que je remercie mes ex de m'avoir supplié. Elle me souris et je la trouve vraiment jolie. Je n'en oublis pas l'inconnu qui griffonne alors quelque chose sur un papier. Pourquoi? Une petite idée se mêle dans ma tête tandis qu'il termine et le tend à April, qu'il me le file par la suite. « Je suis muet. Mais pas sourd. Alors merci. » Ha ba on était pas censé savoir nous! Bin quoi c'est vrai je dis pas ça méchamment mais vu le regard qu'il me lance il a ps l'air content de mon intervention. Je rêve, pour une fois que je fais quelque chose de bien. Je lui re tend sa feuille sans un mot. Ya rien à dire , je vais pas lui dire "désolé pour toi mec". J'ai de l'éducation et je suis pas assez de mauvaise humeur pour être si méchant ce soir. Je vois pas pourquoi il a mis qu'il était pas sourd; on lui a rien fait en rapport avec ça. Il se remet à écrire et moi je regarde la salle à attendant. Il y a du monde ce soir, beaucoup de gens sont agglutiné sur une espèce de piste de danse. La voix d'April me ramène vers eux; je lui prend le papier des mains. Je m'appelle April Saltzman, mais April suffira ravie de te connaître. Pour ce qui concerne ce que tu viens d'avaler tu veux aller voir un médecin? Je le lis et fronce un sourcil. Comment l'a-t-il su qu'il y avait quelque chose ? Le goût? Bon tant mieux il risque pas grand chose...enfin rien de grave du moins.

Moi c'est Hugo. Si tu l'as sentis alors ça doit pas être bien méchant...enfin faudrait mieux aller te faire recracher se que tu viens d'ingurgiter. Mais ça doit être une drogue "douce"...si ça avait été plus harde tu n'aurais rien sentit du tout au goût. viens on va au chiottes. Je lui souris une nouvelle fois pour le rassurer quelque peu. J'avoue que malgré mes paroles, je dois pas être très rassurant. J'allais pas non plus lui dire que c'était juste un autre alcool; ça aurait été un mensonge. Je prend April par la main et la tire avec nous pour aller aux toilettes avec ce garçon. On va pas la laisser toute seule non plus. Je voudrais pas qu'il lui arrive du mal; mais je ne me vois pas laisser l'inconnu y aller seul. On sait jamais il pourrait faire un malaise ou autre. Il est peut-être pas habitué à consommer de ces produits. Tu t'appelles comment ?

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La jeune femme se présente. April Saltzman semble être en tout cas très gentille, elle lui propose d'aller voir un médecin. Elle ne peut pas savoir que je n'aime pas trop les médecins, je garde un mauvais souvenir de mon séjour en clinique suite à mon agression. J'avais surtout signalé cela, non parce que j'allais mal - franchement, pour ce que j'en avais bu, ça n'allait pas me faire grand chose - mais plutôt parce que selon moi, c'est mal de droguer les gens contre leur gré. Bon, c'est vrai, ils acceptent quand même, mais cela ne change rien, ils ne peuvent pas savoir. Et puis, même, toutes ces personnes qui s'en fichent d'être défoncées, je trouve cela quand même triste. Peut-être aussi parce que je ne peux pas me le permettre. L'homme s'appelle Hugo, il a l'air d'être plutôt décontracté, enfin, c'est sa manière de parler qui me le fait penser. J'ai l'impression qu'il a pitié de moi ou quelque chose comme ça, je ne sais pas trop, je n'ai pas l'habitude d'éveiller autre chose comme sentiment chez les gens. Enfin, j'imagine sûrement. Il faudrait peut-être que j'arrête de croire que tout le monde est forgé sur le même modèle.
Hugo nous pousse vers les toilettes. Pourquoi pas, mais il n'y a pas à s'inquiéter, vraiment. J'en ai presque pas goûté, et puis honnêtement - ne le répétez pas à ma mère, hein - c'est pas comme si j'en avais jamais avalé de toute ma vie. Bon, oui, on prétend toujours que c'est un accident, blablabla, face à ses parents, et face à ses potes on fanfaronne et on affirme que c'est de notre plein gré. A force, je ne sais même plus à quelles occasions, ni pourquoi. Mais peu importe, je sais que je peux supporter. Hugo me demande comment je m'appelle, j'écris mon prénom, quatre lettres, sur le papier. Reto. Comme ça au moins, je ne suis pas juste "le pauv' type", je suis Reto.
Les toilettes sont comme dans tous les lieux de fête. Passé une certaine heure, ça commence à manquer d'un peu d'hygiène, que des femmes de ménage y fassent attention ou non - ou alors c'est que je suis un maniaque de la propreté. Et puis, elles sont simples, sans fioritures, bref des toilettes dignes de mon Gymnasium. Personnellement, je n'ai même pas envie d'y vomir. Je reprends mon papier, j'explique brièvement que je me sens bien, c'était juste pour prévenir, mais c'était vraiment gentil. Je souris aux deux, surtout à Hugo, il me paraît plus froid qu'April, et allez savoir pourquoi. Peut-être parce qu'April est vraiment, vraiment généreuse ? Mais il faudrait que j'arrête avec mes impressions à la noix. Et puis, c'est dans ces moments-là que j'adorerais parler de nouveau. Pouvoir mieux faire connaissance. Et puis auparavant, je pouvais faire ce que je veux. Fumer à la sortie du Gymnasium, ne pas me soucier de rester sobre dans une fête parce que je ne peux pas me défendre, essayer un peu tout ce que la vie propose quoi. Mais bon, la roue tourne. Et je vois mal le leur expliquer, j'aurais l'impression de m'apitoyer sur mon sort. Pourtant les mots sont là, ils franchiraient les lèvres s'ils pouvaient se former, mais je les garde prisonniers. Ils ne finiront même pas transcrits à l'encre. J'esquisse un mouvement de la tête, histoire de leur montrer que je vais bien, sourire aux lèvres, encore toute ma tête et pas envie qu'on en fasse une montagne de cette mini-dose de drogue, c'était juste pour prévenir quoi... je sais, je me répète. Mais un geste veut tout dire à la fois.

« C'est cela la vie, c'est l'Effet Papillon. »